Chimères décharnées
En une dernière supplique pour retenir le jour
Chimères décharnées dans un ciel bleuté
Tendent vers le vide leurs longs doigts émaciés
Que le phosphore décalque faisant luire alentour
Fantômes faméliques qui scarifient le ciel
Perlant la brume nocturne de gouttes de sang glacé
Une pluie de rubis, s'abat, beauté mortelle
Ricochant sans un bruit sur les volets fermés
L'enfant ensommeillé se frotte les paupières
Pose ses petits pieds sur le carrelage gelé
Il souffle sur ses mains comme en une prière
Et ouvre les battants ornés de fer forgé
Dehors le jour efface les mirages
Lueur de nuit qui s'accroche aux branchages
Arbres givrés où meurent les étoiles
Qui se découpent en grande ombre chinoise.
Superbe...
le 08 Jul 2009Je le trouve très beau.
Délicieuse lecture...